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25 novembre 2015

Un petit historique du maquillage



Pour mon projet final du secondaire, je donnerai un atelier de maquillage dans une maison d’accueil. J’ai écrit ce petit historique suite à ma recherche et j’ai pensé que ça pourrais vous intéresser J

Les cosmétiques sont apparus au temps des Égyptiens notamment avec le Khôl qui était utilisé pour protéger les yeux dans le désert et des ombres faites à partir de pierres broyées comme la turquoise.
Le terme « cosmétique » vient du grec Kosmêtikê technê qui signifie «art de la toilette».
Au temps de la Grèce antique, le maquillage devait être très naturel, un peu de poudre de craie faite de carbonate de plomb ou de plâtre ainsi que des sourcils tracés, le plus possible se rejoignant au milieu. On peut remarquer que lorsque les femmes occupaient un statut plus libre (les égyptienne pouvaient être propriétaires et commerçantes), le maquillage plus extravagant était à la mode et durant les périodes où la femme était plus contrôlée, on s’attendait à ce que son maquillage soit discret, tout comme elle.

À l’époque médiévale, la mode était à la pudeur et à l’austérité, tout cosmétique est même condamné. On associe le rouge à la luxure et au péché et à l’idée que les femmes qui l’utilisent cherchent à tromper les hommes. On dit même que c’est de défigurer l’œuvre de dieu que de se farder.

Quelques siècles plus tard, les cosmétiques reviennent à la mode grâce aux voyages en Orient. Au XIIV et XIV siècle, plusieurs traités médicaux sont publiés et témoignent des recettes de blanchiment, de teinture et de soins antirides. Le canon de beauté est alors la nymphette, une adolescente blonde frisée au teint de lys, joues et lèvres vermeilles et grand front (obtenu grâce à l’épilation des cheveux avec de la chaux). Ce modèle de beauté est inatteignable pour la majorité des femmes, et pourtant l’usage de cosmétique est vu très négativement. C’est un paradoxe que l’on voit encore aujourd’hui; créer des attentes très élevées et humilier celles qui ont recours aux cosmétiques pour les atteindre.

À l’époque baroque, l’invention de l’imprimerie fait apparaître deux figures de conseillers, soit le docteur qui donne des recettes de beauté et la grande dame qui révèle ses soins magiques. En médicalisant les cosmétiques avec ces « docteurs », leur utilisation est légitimée à nouveau. Il y a aussi la notion des proportions, apportée par Léonard da Vinci qui amène les femmes à utiliser encore plus de produits de maquillage. Le plus important modèle est Catherine de Médicis et la mode est aux cheveux blonds, peau transparente et mouches qui peuvent même dessiner des constellations (afin de faire disparaître les boutons). Une peau « transparente » est alors un signe de richesse, une dame de la cour ne sort jamais sans son ombrelle ou son masque pare-soleil qu’elle tient entre ses dents grâce à un bouton.

Au XVIII siècle, c’est la folie du rouge, porté notamment par Marie Antoinette et qui sert à différencier les aristocrates de la classe moyenne. Après la Révolution française, le rouge est mis de côté et les humanistes amènent le courant du vrai où porter du maquillage était très mal vu. Le romantisme est à la mode et les femmes se maquillent de façon à avoir l’air souffrantes. Teint plus pâle que jamais, joues creuses, grands yeux et pour une première fois, les cheveux bruns sont de mise pour toutes les Parisiennes de l’époque. En Angleterre, la reine entre ses dents Victoria émet un avis très défavorable au maquillage, il n’est donc pas porté, même par les classes privilégiées.

C’est au XIX siècle que le mot maquillage perd son sens argotique péjoratif, et n’est plus synonyme de tromperie. Plusieurs nouveaux produits sont développés comme la crème grasse et la poudre de riz. En 1863, le poète français Baudelaire publie l’Éloge du maquillage, qui légitime l’usage des cosmétiques. Les comédiennes sont idolâtrées et les femmes commencent à copier leurs maquillages exagérés. Les yeux fardés de noir sont un signe de profondeur et le rouge, de passion. C’est aussi durant l’industrialisation que les marques de cosmétiques se développent, rendant ces produits luxueux accessibles à un plus grand nombre. Le monde est alors obsédé par les actrices du cinéma muet, et tous les yeux sont rivés vers Hollywood.

Au cours du XXe siècle, les femmes commencent à faire de l’exercice, comme de la bicyclette et de nombreux ingrédients toxiques, telle la céruse, sont interdits, l’apparence de leur peau est donc grandement améliorée. L’émancipation féminine redéfinit les canons : on abandonne le corset et la mode est aux cheveux cours et à la silhouette androgyne. Après la 1iere guerre mondiale, les femmes ont plus de moyens et c’est le début de la chirurgie esthétique et de l’institut de beauté ou des machines nommées L’effleureur, l’écraseur et l’amaigrisseur sont utilisés. Les modèles changent constamment, au rythme qu’Hollywood change de favorite. Dans les années 30, l’utilisation du maquillage devient une pratique codifiée; une mini leçon accompagne chaque publicité.

Dans les années 1960, les produits se diversifient et le fait que les femmes et les hommes se côtoient sur le marché du travail transforme le maquillage en un enjeu politique économique et social. C’est le début du culte du soleil, qui fait apparaître une tonne de produits sur le marché pour imiter un hâle; les autobronzants et la poudre illuminatrice.

Dans les années 80, on uniformise les visages avec les notions de kit, look et de « faux pas » à éviter.

Aujourd’hui, la beauté n’est plus tant à inventer qu’à consommer, c’est le retour des looks du passé en boucle.

Lisa Eldridge a aussi fait un vidéo sur le sujet: https://www.youtube.com/watch?v=i8e5D83P6UI

Je sais que c'était assez sérieux comme billet, mais je suis dans le rush car je donne mon atelier dans 5 jours et je suis loin d'être prête... mais je prévois un petit quelque chose sur le drag bientôt...
B.G.
                   

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